Syrie : l’envoyé de l’ONU appelle à sécuriser les preuves des atrocités de la prison de Saidnaya

Syrie : l’envoyé de l’ONU appelle à sécuriser les preuves des atrocités de la prison de Saidnaya

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lors que des images de la prison de Saidnaya et d’autres centres de détention en Syrie témoignent d’une « barbarie inimaginable » endurée depuis des années par des milliers de Syriens, l’envoyé de l’ONU pour ce pays a exhorté, jeudi, la communauté internationale à agir sans relâche pour que de telles horreurs ne reproduisent pas.

Pour beaucoup de Syriens, la prison de Saidnaya évoque les pires exactions du régime de Bachar Al-Assad. Depuis que les nouvelles autorités de facto, menées par des islamistes du groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTC), ont libéré le bâtiment, des milliers de personnes ont tenté d’y accéder ces derniers jours. Des familles en quête de nouvelles ont accouru à la recherche de leurs proches. L’ONG Amnesty International avait d’ailleurs qualifié en 2017 cette prison d’ « abattoir humain ».

Ces images témoignent d’une souffrance indicible et d’une douleur qui dépasse l’entendement, endurées par les détenus, leurs familles et leurs proches. Malgré une documentation et des témoignages abondants, elles ne font qu’effleurer les horreurs du système carcéral.

Selon l’Envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Geir O. Pedersen, il est temps de prendre des mesures décisives et compatissantes. « Les familles des détenus, des disparus et des personnes récemment libérées ont besoin de notre soutien urgent, notamment en matière de soins médicaux, de soutien psychologique, d’assistance juridique et d’abris sûrs », a-t-il plaidé dans un communiqué.