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Syrie : les avancées diplomatiques doivent se traduire sur le terrain, réclame l’envoyé de l’ONU

Les progrès de la diplomatie en vue de mettre fin à la guerre de 12 ans en Syrie doivent se traduire sur le terrain, où la violence continue de tuer des civils, a déclaré mardi l’envoyé de l'ONU dans le pays.

« Il est essentiel que les récentes initiatives diplomatiques s'accompagnent d'une action réelle », a dit Geir Pedersen, l'Envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU pour la Syrie, informant le Conseil de sécurité des récents développements politiques et humanitaires.

Une série d'initiatives diplomatiques ont accéléré le rythme vers la recherche de solutions, notamment en poursuivant un dialogue direct avec le gouvernement syrien.

Le mois dernier, Moscou a accueilli une réunion des ministres des Affaires étrangères d'Iran, de Russie, de Syrie et de Türkiye, et Amman a tenu une réunion avec leurs homologues d'Égypte, d'Iraq, de Jordanie, d'Arabie saoudite et de Syrie.

La Ligue des États arabes a adopté des résolutions connexes au Caire et un Comité de liaison ministériel arabe a été créé pour poursuivre un dialogue direct avec le gouvernement syrien. Au cours de la même période, le Président syrien a participé au sommet de la Ligue des Etats arabes à Djeddah.


Danger du statu quo
« Une attention commune à ces thèmes et points [de discussions] pourrait présenter une réelle opportunité d'aller de l'avant », a estimé M. Pedersen, mettant toutefois en garde contre « les dangers du statu quo tant pour le peuple syrien que pour les acteurs régionaux et d’autres, qui veulent freiner l'instabilité ».

Si les questions de fond commencent à être traitées, même progressivement, cette « nouvelle dynamique » pourrait créer « l'élan dont nous avons tant besoin », a-t-il dit.

« Même des progrès minimes » dans la mise en œuvre de la résolution 2254 du Conseil de sécurité « nécessiteront la confiance et les ressources de nombreux acteurs différents, et une action sérieuse », a-t-il déclaré.

Dans ce contexte, il a rappelé que le peuple syrien continue de souffrir. Les réfugiés syriens avaient exprimé leur désir de retourner dans leur pays, mais en 2023, seule une petite fraction a indiqué son souhait de rentrer dans l'année à venir. Le manque d'opportunités de subsistance, une situation de sécurité fragile et les craintes de détention arbitraire sont parmi les principales raisons, a précisé l’envoyé de l’ONU.