BAMRO

Des experts de l’ONU* ont exprimé leur vive inquiétude face aux amendements proposés à la loi n° 188 de 1959 sur le statut personnel, qui, s’ils étaient adoptés, pourraient saper l’obligation du pays d’assurer l’égalité de traitement des femmes et des enfants.

« Si ces amendements sont adoptés, ils risquent d’éroder gravement les droits humains fondamentaux et la protection des femmes et des enfants, y compris les filles, en Irak », ont déclaré les experts.

Les amendements ont été adoptés en deuxième lecture par le Parlement iraquien le 16 septembre.

Dans une lettre adressée au gouvernement irakien en date du 10 septembre 2024, les experts ont exprimé leur inquiétude quant au fait que les amendements à la loi irakienne n° 188 sur le statut personnel « constitueraient un grave recul des droits dans un certain nombre de domaines clés affectant les femmes et les enfants, en particulier dans des domaines tels que le mariage, le divorce et la garde des enfants » et « exacerberaient probablement la prévalence et les formes de violence à l’égard des femmes et des filles irakiennes ».

Ils ont averti que si les amendements étaient adoptés, les effets se feraient sentir sur l’ensemble de la société irakienne et saperaient ses obligations d’assurer l’égalité de traitement des femmes et des filles et de défendre les droits des enfants.

« Nous appelons toutes les parties prenantes concernées en Irak à considérer les ramifications négatives importantes de ces amendements proposés », ont déclaré les experts. « Le gouvernement irakien doit veiller à ce qu’un débat complet, transparent et inclusif sur ces amendements proposés ait lieu, et à ce que les intérêts des femmes et des enfants en Irak soient placés au centre des délibérations et du processus décisionnel.