Journée internationale de la fin de l'impunité pour les crimes commis contre des journalistes 2 novembre

Journée internationale de la fin de l'impunité pour les crimes commis contre des journalistes 2 novembre

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Journée internationale de la fin de l'impunité pour les crimes commis contre des journalistes

2 novembre

La sécurité des journalistes en période de crise et en situations d’urgence
Mettre fin à l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes est l’un des défis les plus importants et les plus complexes de notre époque. Il s’agit d’une nécessité fondamentale pour garantir le plein exercice du droit à la liberté d’expression ainsi que la possibilité pour tous et toutes de participer à un échange d’idées ouvert, libre et dynamique.

Face à la multiplication des conflits et autres crises, la commémoration de 2024 vise à promouvoir une discussion plus large sur la sécurité des journalistes travaillant dans ces contextes, y compris les préoccupations des journalistes affectés par ces défis liées à la prévention, la protection et les poursuites judiciaires.

De nombreux journalistes, professionnels des médias et personnels associés aux médias exercent leurs fonctions dans des contextes extrêmement dangereux. Trop d’entre eux paient un prix inacceptable, comme la mort, les disparitionsforcées, la torture, les détentions illégales et les enlèvements, pour avoir produit des informations indépendantes, fiables et vérifiables.

Les journalistes en reportage dans les zones de crise et de conflit sont confrontés à de graves menaces dans l'exercice de leur travail. Alors qu'à partir de 2017, l'UNESCO a enregistré une diminution progressive du nombre de professionnels des médias tués dans les zones de conflit, la tendance s'est récemment inversée. Le suivi de l'UNESCO en 2023 a enregistré plus de 50% des meurtres de journalistes dans les zones de crise et de conflit, avec des chiffres toujours élevés au cours du premier semestre 2024.

Ces tragédies ne représentent que la partie émergée de l'iceberg, avec des dommages et une destruction généralisés des infrastructures, y compris celles des médias et des communications, ainsi que de nombreuses autres menaces, qu'elles soient liées ou non aux conflits, comme le traumatisme, la confiscation d'équipements ou le refus d'accès aux sites de reportage. Face à ces risques et à d'autres, un grand nombre de journalistes sont contraints de s'exiler, de fuir ou de cesser complètement de travailler.

Qu’ils couvrent des conflits, des catastrophes humanitaires, des crises climatiques ou sanitaires, les journalistes continuent d’être confrontés à des menaces disproportionnées et à des niveaux d’impunité plus élevés pour les exécutions extrajudiciaires, la torture, les disparitions forcées et les détentions arbitraires, ainsi que pour les intimidations et le harcèlement, tant hors ligne qu’en ligne.