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0032 02 7322568Gaza : l’accès de l’aide au nord est bloqué en raison de l’escalade des bombardements dans le sud
En outre, les agences humanitaires de l'ONU ont déclaré lundi que les équipes d'aide n'avaient qu'une liberté de mouvement « extrêmement limitée » et que l'accès au nord était « désormais entièrement bloqué ».
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Cessez-le-feu humanitaire durable
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, s’est dit lundi extrêmement alarmé par la reprise des hostilités entre Israël, le Hamas et d'autres groupes armés palestiniens à Gaza, le 1er décembre, notamment par les tirs de roquettes vers Israël depuis Gaza et la reprise des opérations terrestres et l'intensification des frappes aériennes de l’armée israélienne, de plus en plus dans le sud de Gaza.
« Il appelle toutes les parties à respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire », a dit son porte-parole dans une déclaration à la presse.
L'ONU continue d'appeler les forces israéliennes à éviter de nouvelles actions qui pourraient aggraver la situation humanitaire déjà catastrophique à Gaza et à épargner aux civils davantage de souffrances.
« Le Secrétaire général réitère la nécessité d'un flux d'aide humanitaire sans entrave et soutenu pour répondre aux besoins de la population dans toute la bande de Gaza. Pour les personnes qui ont reçu l’ordre d’évacuer, il n’y a nulle part où aller en toute sécurité et il y a très peu de quoi survivre », a ajouté son porte-parole. « Le Secrétaire général réitère son appel à un cessez-le-feu humanitaire durable à Gaza et à la libération inconditionnelle et immédiate de tous les otages restants ».
Le chef de l’ONU s’est dit également toujours gravement préoccupé par l’escalade de la violence en Cisjordanie occupée, notamment « par l’intensification des opérations de sécurité israéliennes, le nombre élevé de morts et d’arrestations, la montée de la violence des colons et les attaques contre des Israéliens par des Palestiniens ».
Augmentation du nombre de victimes
La dernière mise à jour du Bureau de coordination de l'aide humanitaire de l'ONU, (OCHA), a confirmé l'augmentation du nombre de victimes à Gaza et la dévastation causée par les « bombardements israéliens intensifs depuis l'air, la terre et la mer ».
« Entre l'après-midi du samedi 2 décembre et l'après-midi du dimanche 3 décembre, au moins 316 personnes ont été tuées et au moins 664 autres blessées à Gaza », indique le rapport, ajoutant qu'un soldat israélien aurait été tué dans l'enclave au cours du weekend et qu'un autre aurait succombé à des blessures antérieures.
La reprise de l'effusion de sang fait suite à la rupture d'une pause dans les combats entre le Hamas et Israël vendredi dernier, le 1er décembre. Cette pause avait permis la libération de dizaines des quelque 240 otages enlevés dans le sud d'Israël au cours de l'attaque sanglante du Hamas ainsi que de prisonniers palestiniens détenus en Israël.
Les autorités sanitaires de Gaza affirment que plus de 15.000 personnes ont été tuées depuis le 7 octobre.
Nulle personne n'est à l'abri
Faisant écho aux préoccupations des agences humanitaires pour les civils pris au piège dans les violences, l'agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNWRA) a déclaré que dans la ville de Rafah, dans le sud, les gens étaient contraints de fuir sur fond de frappes aériennes.
« Les gens demandent des conseils pour savoir où se mettre à l'abri », a souligné Thomas White, Directeur des affaires de l'UNRWA à Gaza. « Nous n'avons rien à leur dire », a-t-il déploré.
Quelque 1,8 million de Gazaouis vivent actuellement dans le sud de la bande de Gaza depuis que les forces de défense israéliennes ont ordonné aux habitants de quitter le nord de la bande à la mi-octobre.
L'OCHA a rapporté que l'armée israélienne avait « désigné une zone couvrant environ 20% de la ville de Khan Younis pour une évacuation immédiate » dimanche, et que cette zone avait été « marquée sur une carte en ligne et publiée sur les médias sociaux ».
Avant le début des hostilités, cette zone abritait près de 117.000 personnes, a indiqué le bureau de coordination de l'aide humanitaire de l'ONU, précisant qu'elle abritait 21 abris avec environ 50.000 personnes déplacées à l'intérieur de l'enclave, la grande majorité d'entre elles ayant été déplacées auparavant depuis le nord.
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