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 Est-ce juste un long et beau rêve  la cinéaste syrienne Waad Al-Kateab sur l’avenir de son pays

Pour Waad Al-Kateab, la chute du régime de Bachar Al-Assad en Syrie en décembre 2024 semblait presque irréelle. « J’ai cru que la fin de mon histoire était de mourir en exil », a-t-elle déclaré à ONU Info. « Et c’est arrivé à l’improviste. »

Après 14 ans de guerre, la Syrie est entrée dans un nouveau chapitre incertain. Le pays est dévasté : 90 % des Syriens vivent dans la pauvreté.

Malgré les difficultés, jusqu’à un million de personnes vivant dans des camps et des sites de déplacement dans le nord-ouest du pays ont l’intention de rentrer chez elles au cours de l’année prochaine.

Alors que ces Syriens se préparent à rentrer chez eux, ils entament le difficile processus de reconstruction et de confrontation avec le passé.

Mme Al-Kateab, la cinéaste à l’origine du documentaire primé, For Sama, a capturé la vie assiégée à Alep avant de fuir le pays en 2016.

Depuis lors, elle est restée une ardente défenseure du peuple syrien, co-fondant Action For Sama, une campagne plaidant pour les droits de l’homme, la dignité et l’obligation de rendre des comptes pour tous.

Dans cet entretien accordé à ONU Info, alors que la Syrie se trouve à la croisée des chemins, elle partage sa détermination à faire en sorte que la justice ne soit pas oubliée dans le prochain chapitre du pays.

Cette interview a été modifiée pour plus de clarté et de concision.

ONU Info : Waad, comment avez-vous vécu ces derniers mois ?
Waad Al-Kateab : Je pense que c’est vraiment déroutant. Nous sommes aux anges, mais en même temps, c’était quelque chose qui semblait si loin.

Je pensais que la fin de mon histoire était de mourir en exil, de ne pas pouvoir revenir en arrière, de ne jamais pouvoir voir cette belle journée. Et c’est arrivé à l’improviste, sans aucune indication.