BAMRO

Déclaration à l’occasion de la Journée mondiale de l’enfance – 20 novembre 2025
66 ans après l’adoption de la Déclaration des droits de l’enfant

Chaque année, le monde célèbre la Journée mondiale de l’enfance, une journée créée par les Nations Unies en 1954 pour promouvoir les droits des enfants et améliorer leur bien-être. Cette année marque le 66ᵉ anniversaire de l’adoption de la Déclaration des droits de l’enfant de 1959, premier texte international reconnaissant officiellement les droits fondamentaux de l’enfant et la responsabilité collective de les protéger.

La Convention relative aux droits de l’enfant a établi un cadre juridique et moral garantissant à chaque enfant des droits sans discrimination. Elle repose sur quatre principes essentiels :

1. Le principe de non-discrimination

Tous les enfants doivent jouir de leurs droits sans distinction de race, origine, langue, religion, statut social ou handicap.

2. L’intérêt supérieur de l’enfant

Toute décision concernant un enfant doit viser en premier lieu son intérêt supérieur.

3. Le droit à la vie, à la survie et au développement

Chaque enfant doit vivre dans un environnement sûr, garantissant sa santé, sa protection et son développement physique, psychologique et social.

4. Le droit de participation

Les enfants ont le droit d’exprimer librement leurs opinions et d’être entendus.

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Entre engagements et réalités : l’Afrique et la Palestine comme exemples

Malgré les engagements internationaux, des millions d’enfants restent privés de leurs droits fondamentaux, en particulier dans les zones touchées par les conflits, la pauvreté et les déplacements forcés.

1. En Afrique

Le continent africain fait face à plusieurs défis majeurs :

• Privation du droit à l’éducation pour des millions d’enfants en raison de la pauvreté, des conflits ou de l’éloignement des écoles.

• Travail des enfants dans des conditions dangereuses.

• Recrutement d’enfants dans des conflits armés dans certaines régions.

• Accès insuffisant aux soins de santé et taux de mortalité infantile élevés.

Malgré les efforts régionaux, l’application de la Convention reste fragile et nécessite un engagement plus concret des gouvernements et des organisations internationales.

2. En Palestine

Les enfants palestiniens vivent certaines des plus graves violations des droits de l’enfant dans le monde :

• Privation massive du droit à l’éducation en raison des bombardements, de la destruction des écoles ou de leur transformation en abris.

• Nombre élevé de victimes parmi les enfants lors des offensives militaires.

• Déplacements forcés et perte du sentiment de sécurité.

• Arrestations arbitraires d’enfants en Cisjordanie.

La situation des enfants palestiniens représente un test moral réel de l’engagement de la communauté internationale à protéger l’enfance.

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L’éducation : un droit fondamental non négociable

Selon l’article 28 de la Convention, les États doivent garantir :

• un enseignement primaire gratuit et obligatoire,

• l’égalité des chances,

• le développement des programmes éducatifs,

• la protection des établissements scolaires contre toute attaque.

Pourtant, plus de 72 millions d’enfants dans le monde restent privés d’éducation, principalement dans les zones de conflit en Afrique et au Moyen-Orient.

En Palestine, l’éducation est devenue un rêve suspendu pour des milliers d’enfants dont les écoles ou les familles ont été touchées, rendant la protection de ce droit plus urgente que jamais.

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L’appel de BAMRO en cette journée internationale

À l’occasion de la Journée mondiale de l’enfance, l’Association Belge pour les Droits de l’Homme et le Développement (BAMRO) réaffirme :

1. La nécessité de respecter pleinement la Convention relative aux droits de l’enfant dans tous les pays.

2. L’appel aux gouvernements africains à renforcer la protection des enfants et à mettre fin aux violations liées à l’éducation, au travail forcé et au recrutement armé.

3. L’exigence d’une action internationale immédiate en faveur des enfants palestiniens, victimes de violations systématiques.

4. La défense du droit à l’éducation comme droit universel, indépendant de toute circonstance.

5. La promotion de la culture des droits de l’enfant dans les systèmes éducatifs et les programmes sociaux.

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Conclusion

La Journée mondiale de l’enfance n’est pas seulement une commémoration, mais un rappel moral et humain que l’avenir de l’humanité commence par la protection des enfants.
Soixante-six ans après l’adoption de la Déclaration des droits de l’enfant, il est temps de transformer les engagements en actions concrètes, afin que chaque enfant puisse vivre sa jeunesse dans la dignité, la sécurité et l’espoir.

BAMRO – Association Belge pour les Droits de l’Homme et le Développement
20 novembre 2025