À l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés : Une histoire de douleur, de dignité… et une responsabilité humaine intemporelle

À l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés : Une histoire de douleur, de dignité… et une responsabilité humaine intemporelle

A+ A-


À l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés : Une histoire de douleur, de dignité… et une responsabilité humaine intemporelle

Chaque 20 juin, le monde s’arrête pour se souvenir de ce qui ne doit jamais être oublié :

Des millions d’hommes, de femmes et d’enfants contraints de quitter leurs maisons, leurs terres, leurs souvenirs — fuyant la guerre, la faim ou la peur.

Aujourd’hui, nous commémorons le 24e anniversaire de la Journée mondiale des réfugiés, proclamée par les Nations Unies en 2001, comme un appel universel pour donner voix à ceux que la vie a forcés à fuir.

Mais… saviez-vous que le refuge n’est pas un phénomène nouveau ?

Depuis des millénaires, les peuples ont fui l’injustice et cherché protection dans les temples ou auprès des rois.

Dans les débuts de l’islam, la première histoire d’asile connue fut celle des compagnons du Prophète Muhammad — paix sur lui — qui s’étaient réfugiés en Abyssinie auprès du roi chrétien al-Najashi, à la recherche de liberté de croyance.

Avec le monde moderne, les droits des réfugiés ont été progressivement codifiés, notamment avec la Convention de Genève de 1951, suivie de son Protocole de 1967, et la création du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR).

La réalité aujourd’hui : des chiffres qui font trembler

Plus de 120 millions de personnes déplacées ou réfugiées dans le monde — un chiffre qui dépasse la population de pays entiers.

Les conflits en Syrie, Ukraine, Soudan, Palestine, Myanmar et ailleurs ont rempli le monde de cris muets à la recherche de paix.

Que faire ? Regarder en silence ? Ou affronter les causes ?

Œuvrer pour la fin des guerres par la diplomatie et la pression politique.
Prévenir les effondrements économiques dans les pays du Sud.
Combattre le changement climatique, moteur silencieux de nombreuses migrations forcées.
Tenir les pays riches responsables moralement et humainement.
Différencier dans le discours public les migrants volontaires et les réfugiés forcés — par respect pour la vérité.


Les réfugiés ont des droits. Et nous avons des devoirs :

Ne pas les renvoyer vers le danger (principe de non-refoulement).
Leur garantir un accès à la santé et à l’éducation.
Leur permettre de vivre dans la dignité, sans stigmatisation ni humiliation.

Mais la réalité est souvent amère.

Nombre de réfugiés vivent dans l’oubli, privés de leurs droits les plus élémentaires, utilisés comme outils politiques ou réduits à de simples numéros derrière les fils barbelés.

**En ce 24e anniversaire… ne demandons pas la pitié, mais la conscience.

Ne réclamons pas des larmes, mais des actions.**

Un réfugié n’est pas une statistique, c’est un être humain qui avait une maison — il n’a plus qu’une tente.

Il avait une patrie — il n’a plus qu’un espoir.

Il avait un rêve — il n’a plus qu’un dossier.

Soyons la voix de la dignité, le refus de l’injustice, une graine d’espoir dans un désert de peur.

Écrit par :

Dr. Abdulsamad Mukhlif