Tuberculose, un nouvel outil pour la liquidation des prisonniers dans les prisons irakiennes

Tuberculose, un nouvel outil pour la liquidation des prisonniers dans les prisons irakiennes

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            Alors que les organisations des droits de l'homme BAMRO Aisbl attendent du nouveau gouvernement Irakien la prise des mesures urgentes et capables d'arrêter les violations endémiques dans toutes les prisons irakiennes officielles, elles sont surprises, ainsi que les organisations humaines, de la continuité à haute fréquence des violations et la multiplicité des méthodes ainsi que les outils pour la liquidation des prisonniers.

           

            La dernière de ces méthodes et outils est de laisser les prisonniers s’attaqué par la tuberculose (TB) dans les prisons avec ces cinq types mortelles (la tuberculose, la tuberculose péritonéale, la tuberculose intestinale, tuberculose des os et la tuberculose abcès froid).

                        Comme les autorités irakiennes, non seulement ne fournissaient aucun effort sérieux pour arrêter les crimes de mauvais traitements, de torture et d'exécutions extrajudiciaires dans les prisons, ni de prendre des mesures pour arrêter la propagation de la tuberculose mais aussi, a insisté sur la poursuite des méthodes systématiques qui a conduit à la propagation de la maladie.            Parmi les dernières victimes des prisonniers atteints de tuberculose (TB) dans les prisons irakiennes, le prisonnier (Mohammed Munther Cheikhli), décédé le lundi 5 Octobre dans la seconde prison de la justice dans le camp de la Cinquième Division dans le quartier de Kadhimiya de Bagdad, après une longue lutte contre la tuberculose (TB) pour le fait de refus de l’administration de prison de le transférer à l'hôpital ou de lui fournir le traitement nécessaire ou même l’isoler du reste des prisonniers.                           Le Centre de Bagdad pour les droits de l'homme BCHR et l’Organisation Belge Internationale pour les droits de l'homme BAMRO et en se fondant sur ​​des sources différentes, et après avoir écouté le nombre de témoignages de responsables de la prison ainsi que leurs médecins et les affirmations des prisonniers, leurs avocats et leurs familles, ont suivi et documenté que le ministère de justice a soutenu le travail de l’unité correctionnelle qui supervise les prisons dans le travail de  répandre la maladie mortelle parmi les détenus de la prison de Première Rusafa, deuxième Rusafa, troisième Rusafa, quatrième Rusafa, cinquième Rusafa et sixième Rusafa, prison central Baghdad pour femmes (Alseidefor prison), prison de la première justice, de la deuxième justice et la prison centrale de Karkh (prison Cropper à l'aéroport de Bagdad ), prison centrale Coronaire (prison poissons), prison centrale Nasiriyah, prison Bassorah, prison centrale Muthanna (prison Samawa), et les prisons centrales Hilla Antrzaan ( prison femmes et prison hommes).             Elles ont documentés aussi la négligence du gouvernement Irakien pour les règles minima de traitement des détenus recommandées par le congrès des Nations Unies, tenue à Genève en 1955 et approuvé par la résolution du Conseil économique et social 663 C ( D -24 ) datée du 31 Juillet, 1957 et 2076 ( D -62 ) du 13 Mai 1977.             Le Centre de Bagdad pour les droits de l'homme BCHR et l’Organisation Internationale Belge des droits de l'homme BAMRO, se sont rassurés du fait que le Ministère de la Justice Irakienne et son cercle correctionnel qui sont responsables de délibérément de la propagation de la tuberculose dans les prisons et son refus de répondre aux appels des organisations des droits de l'homme.             Le Centre de Bagdad pour les droits de l'homme BCHR et l’Organisation Internationale Belge pour les droits de l'homme BAMRO ont documenté ce rapport (Tuberculose, un nouvel outil pour    la liquidation des détenus dans les prisons de l'Irak ) sur la base des violations de la loi commises par le Service correctionnel irakien concernant la négligence des règles standards pour le traitement des détenus adoptés par les Nations Unies : la négligence de santé voulue par l'administration pénitentiaire, des prisons inadéquats pour la vie humaine, le manque des services, les mauvais traitements , la malnutrition, le manque de moyens de ventilation, la non soumission des détenus au soleil, la présence des toilettes à l'intérieur des cellules et les salles qui a mené à un haut degré d'humidité, la malnutrition qui a causé la vulnérabilité des détenus, ainsi que la raison la plus importante qui est de ne  pas isoler les détenus infectés des autres prisonniers et ce qui a conduit à l' apparition de la maladie parmi eux. Propreté :            Le plus bas niveau humain caractérise les prisons du ministère de justice irakienne, qui ne possèdent pas les kits d'hygiène qui sont indispensables à la vie, ce qui a fait de ces prisons un environnement fertile pour la maladie de tuberculose en termes de manque de l'eau adéquate aux besoins des détenus pour le nettoyage, la baignade et les utilisations hygiéniques.             Tandis que l'article 15 des Règles Minima pour le traitement des prisonniers exige la nécessité de leur disposer d'eau, du matériel, des outils de soins et de tout ce qui est nécessaire à la santé. Les administrations des prisons ne fournissent pas aux prisonniers les outils de rasage qu’une fois en deux mois ou trois mois de soins, tandis que l'article 16 exige à la prison de disposer des outils nécessaires  pour prendre soin des mentons et des cheveux et il faut régulièrement  permettre le rasage aux hommes.             Les autorités de prison empêchent les prisonniers de porter leurs propres vêtements intimes et les forcent à porter ceux qui distribuent en interne (vêtements de prison) faits de tissus de mauvaise qualité et que l’article 17 stipule que chaque prisonnier n’est pas      autorisé à porter ses vêtements et doivent être munis de vêtements adaptés au climat et suffisant pour le maintenir en bonne santéIl ne doit en aucun cas, être ce traitement humiliant ou dégradant, tous les vêtements doivent être  propres et de les garder en bon état. Il doit être changé et lavé aussi souvent que nécessaire pour maintenir la santé. Alimentation :            La malnutrition, le manque de nourriture, et le manque d'eau potable sanitaire que fournissent les autorités de prison étaient des raisons directes pour réduire la sante immunitaire chez les prisonniers, tandis que l'article 20 stipule que la direction doit fournir pour chaque prisonnier aux heures habituelles, un repas avec une valeur nutritive suffisante qui permet  de maintenir la santé et la force, de bonne qualité, bien préparée et servie, et de fournir à chaque prisonnier la quantité de besoin en eau potable. Ventilation et éducation physique:            Le Ministère Irakien de la Justice continue de pousser un grand nombre dans les salles et les cellules des prisons de son cercle correctionnel, un nombre qui dépasse trois fois la capacité de la plupart de ces surfaces, ce qui conduise  à la surpopulation , en plus le non fonctionnement des moyens de climatisation et de ventilation , et la présence des toilettes dans les salles et les cellules,  sont toutes des raisons qui ont conduit à une augmentation de l'humidité et de la pollution de l'air et qui sont enfin deux principales causes de la propagation de la tuberculose, et l'article 21 prévoit que tout détenu a le droit d’au moins d’une heure chaque jour d’exercice physique dans l’air. Services médicaux:            Le Service correctionnel irakien ne fournit pas les services      médicaux nécessaires aux prisonniers ainsi que les administrations pénitentiaires permettent dix prisonniers de chaque section de passer la division de soins médicaux un jour de chaque semaine, sachant que le nombre de prisonniers dans une section est de 450 prisonniers.L'article 24 exige qu’un médecin doit examiner chaque détenu aussitôt que possible après l'entrée en prison, et par la suite chaque fois que nécessaire, notamment afin de détecter toute maladie physique ou mentale qui pourrait infecter les autres et de prendre toutes les mesures nécessaires pour y remédier.             Selon l'article 25, le médecin est responsable de superviser la santé physique et mentale des patients surveillés, et devrait voir chaque jour examiner tous les détenus malades. Tous ceux qui se plaignent de la maladie, et tous ceux qui marquent son attention en particulier.             Et comme les administrations pénitentiaires ne fournissent pas aux détenus atteints de tuberculose (TB) les médicaments nécessaires et ne les prennent pas aux hôpitaux ou des sections spéciales, ceci favorise la transmission de la maladie de prisonniers atteints de tuberculose aux prisonniers en bonne santé.             Le ministère de la Justice a refusé d'autoriser l'introduction de médicaments qui apportent leurs familles tandis que l'article 22 des Règles Minima pour le traitement des détenus stipule que les prisonniers qui ont besoin de soins spécialisés doivent être transférés vers des établissements spécialisés ou vers des hôpitaux civils.              Quant en cas de présence des services médicaux dans les prisons, ils doivent être équipé du matériel, des outils et des produits pharmaceutiques approprié afin de fournir les soins nécessaires et le traitement médical pour les prisonniers malades, et que le personnel doit avoir une qualification professionnelle compétente.                 Comme l'article 24 stipule également que la ségrégation des prisonniers soupçonnés d'être infectés par des maladies infectieuses ou de fait, l'identification des déficiences physiques ou mentales qui pourraient entraver la réhabilitation.Et que le médecin doit présenter un rapport à chaque fois qu'il lui semblait que la santé physique ou mentale d'un détenu a été ou sera lésé par la prolongation ou par une condition au sein de la prison. La tuberculose dans les prisons pour femmes:            La propagation de la tuberculose (TB) dans les prisons des femmes est de la même façon que les prisons des hommes.Le nombre de détenues infectés par la maladie a augmenté dans la prison centrale de Bagdad (Alseidfor prison de Bagdad) et dans la prison centrale de Hilla, dans la province de Babil.                        Le fait que le Ministère de la Justice continue à ne pas isoler les femmes infectées, la maladie non seulement  s’est transmise vers les autres prisonnières mais aussi vers leurs enfants vu que certaines sont accompagnées de leurs bébés en prison.             Tandis que l'article 23 exige que les autorités pénitentiaires doivent prendre les mesures nécessaires pour fournir les crèches équipées et disposantes d’employés compétents où se peuvent laisser les bébés quand ils ne peuvent pas être accompagnés de leurs mamans.

 

            La division de la médecine dans le Service correctionnel irakien (qui est responsable des soins et des services médicaux dans les prisons du ministère de la Justice) ne répond pas aux obligations légales et humanitaires comme il se doit, même si les Règles Minima pour le traitement des détenus énoncés à l'article 26 dit que le médecin doit régulièrement inspecter les aspects suivants et de fournir des conseils au directeur sur eux:      (A) La quantité, la qualité de la nourriture et sa préparation.(B) La discipline de maintenir l’hygiène et la propreté dans la prison et les prisonniers.(C) L’état des installations sanitaires, chauffage, éclairage et la ventilation en prison.(D) La qualité et la propreté des vêtements de prisonniers et de matériel de leurs lits.(E) dans la mesure du respect des règles concernant l'éducation physique et du sport, spécialement quand les superviseurs sont des non- spécialistes.             Grâce à ce qui a été fait et documenté par le Centre de Bagdad pour les droits de l'homme BCHR et l’Organisation International Belge des droits de l'homme BAMRO confirme la manière de traitement par Ministère Irakien de la Justice de la propagation de la tuberculose (TB) dans les prisons et son négligence qui dépasse tout. Recommandations :            Le Centre de Bagdad pour les droits de l'homme BCHR et l'Organisation Internationale des droits de l'homme BAMRO recommandent le suivant: 1-La convocation par le conseil irakien pour une enquête  d’investigation pour le ministre de la Justice (Haider NATEQ Zamili) et le directeur général du Service irakien correctionnel (Mohammed al-Saadi) et tous les gestionnaires et les responsables des prisons en raison de la multiplication des violations et des crimes au sein des prisons irakiennes ainsi que l’enquête avec les anciens fonctionnaires sur le dossier des prisons irakiennes, l'ancien Premier ministre (Nouri Kamal Maliki) et ancien ministre de la Justice (Hassan Hamza al-Shammari Halboss).      2-Mise à disposition d’une équipe médicale spécialisée pour procéder à un examen urgent de tous les prisonniers dans les prisons irakiennes et l'isolement de tous ceux qui sont atteints d'une maladie du reste des prisonniers afin d'éviter la propagation de la maladie, et de fournir le nécessaire pour le traitement des patients qui, et documenter les effets de la torture physique que les prisonniers ont subi. 3- Création des prisons appropriés à la vie humaine et te répondant aux normes internationales approuvées de détention. 4-    Mise à disposition des tribunaux ou régent les conditions de la justice pour tous les prisonniers. 5-    Abolition des lois répressives et les lois incompatibles avec les lois de la logique et de la justice, en particulier la lutte contre le terrorisme et la loi d'informateur confidentiel. Centre de Bagdad pour les droits de l'hommeOrganisation Internationale Belge pour les droits de l'homme10/09/2015